Chapitre 1 : "Le petit prince d'Angkor, page 7"
Photo : Luang Prabang est l'ancienne capitale du Laos. Chaque matin à l'aube, les moines bouddhistes défilent dans les rues afin de demander l'aumône aux habitants, comme il est de coutume dans la tradition bouddhiste. Sise à 700 mètres d'altitude, et sur les rives du Mékong, Luang Prabang, fondée par Fa Ngum en 1353 avec l'aide des khmers, compte une soixantaine de temples. Le palais royal abrita les derniers souverains laos jusque dans les années 80. Emprisonnés dans une grotte à proximité, ils moururent faute de soins.
Pourquoi l'orientation de ce monument se distinguait-elle ainsi de celle communément admise pour les autres édifices ? Et pourquoi, malgré cette originalité (ou devrions-nous dire grâce à elle ?), cet édifice avait-il mieux résisté à l'usure du temps que tous les autres ? Monsieur Ou CHHEANG, le propriétaire de la Soksan Guesthouse, m'avait éclairée dans un français à faire pâlir d'envie nombre de nos collégiens et lycéens. Cette langue était devenue obligatoire pour tous les cambodgiens de sa génération jusqu'en 1965. Le vieil homme me confia donc l'un des secrets du peuple khmer : « les Dieux avaient construit Angkor Vat ».
Comment, il y a si longtemps, de telles édifications avaient-elles pu voir le jour ? Sans réponses, je frôlais l'adhésion à cette croyance ancestrale. Si les Dieux n’avaient pas soulevé les pierres, sculpté les bas-reliefs, creusé les douves, bâti de leurs mains et à la sueur de leurs fronts ces temples-montagnes et ces quatre cents kilomètres de chefs-d'oeuvre, ils avaient probablement prodigué leurs conseils éclairés et leur intelligence supérieure aux bâtisseurs d‘Angkor. Et illuminé l'architecte d’Angkor Vat de leurs connaissances et de leurs secrets en matière d’harmonie et de circulation d'énergie dans les habitats et leurs environnements, si royaux soient-ils. Le Feng Shui chinois. La géobiologie occidentale. Et autres considérations des plus grandes civilisations de l'Histoire de l'Humanité.
Mais une autre préoccupation animait le jeune Rattha ce matin là. Dans ce rêve qu'il n'aurait jamais voulu interrompre, il avait sauvé sa petite fiancée de la noyade. « I love her, but may be she hate me. I dont know yet ». Depuis deux ans, mon chauffeur de mobylette était amoureux en secret d’une jeune voisine. Chaque jour, il l'avait accompagnée au marché. Elle y vendait quelques babioles au retour de l’école pour contribuer, elle aussi, à sa mesure, aux besoins de sa famille. Elle avait dix-sept ans. L'âge pour une jeune fille khmère de songer au mariage.
Pour connaître la suite de l'histoire, rendez-vous le mardi 5 juin 2007 S'inscrire sur la liste des souscripteurs à la version papier www.voyageursdunouveaumonde.com, le blog de toutes les formes de voyage, de la photo de voyage, et des loisirs créatifs sur le thème du voyage... © Tous droits de reproduction textes et images interdits. Merci de votre compréhension.