Bonjour à toutes et à tous,
Photo : Joseph, mon compagnon de vie d'alors, et moi posons pour la photo de notre dossier de presse. Nous nous sommes séparés depuis, mais ce voyage au long cours demeure, pour chacun de nous, une des plus belles aventures de notre vie.
Je vous l'ai promis il y a quelques jours. Voici donc venu le temps de vous raconter une incroyable aventure de quatorze mois. Certes, ce voyage est déjà un vieux souvenir. Mais il demeure si présent à mon esprit et à mon coeur que les années n'ont en rien effacé les merveilleuses rencontres, les émotions, les expériences, les apprentissages et les enseignements consignés dans mon corps et dans mon âme au fil des jours et des mois de ce Tour du Monde de l'Enfance.
J'avais 28 ans, Joseph, 38. Dès ma plus tendre enfance, j'avais décrêté qu'un jour, je partirais courir le monde. Faire un tour. En octobre 1990, je soumis la question à mon compagnon de vie. "Je vais partir pour un voyage de longue durée. Un an au moins. Viens-tu avec moi ?". Mes propos sous-entendaient que s'il choisissait de ne pas m'accompagner, je volerais seule vers l'ailleurs. Il me demanda 48 heures de réflexion. Je les lui accordai de bonne grâce. Le compte à rebours terminé, il m'annonça qu'il était de la partie. Mais à une condition : bâtir un projet, imaginer un fil conducteur.
De mon côté, je serais volontiers partie sur les chemins du monde pour le seul plaisir de découvrir les peuples et leurs diversités, d'enrichir mes connaissances, d'ouvrir mes sens et ma conscience sur d'autres réalités, de prendre le recul nécessaire à l'analyse du mode de vie occidental. Cela suffisait déjà à mon bonheur et à ma soif d'exploration. L'idée de mon futur compagnon de pérégrinations me parut cependant recevable.
Chacun se creusa les méninges de son côté. Il nous fallait inventer le bon concept, dénicher des partenaires, élaborer notre feuille de route, rassembler auprès de voyageurs expérimentés dans le voyage au long cours de précieux tuyaux sur les transports, les modes d'hébergement, les lieux à visiter, les budgets prévisionnels par pays.
Peu de temps suffit à nous mettre d'accord. Notre projet aurait pour thème l'Enfance. Lui était journaliste, moi consultante en technologies de l'information. Les voyages, la communication, la photo, l'écriture, la vidéo : à nous deux nous possédions tous ces savoirs. Et une volonté commune : à l'heure où éducation, avenir, solidarité, intégration, échanges s'avéraient les maîtres-mots de la jeunesse à l'horizon 2000, nous souhaitions mettre notre savoir-faire et notre pédagogie de l'information au service des enfants de France, en leur faisant découvrir ces autres enfants des pays de notre périple. L'esprit du projet s'affirmait de jour en jour. Sa dénomination en découla tout naturellement : Le Tour du Monde de l'Enfance, un tour du monde en textes, en films et en photos sur les enfants du monde pour les enfants de France.
Nous avions donc un concept. Un titre. Et un double objectif initial : apporter aux enfants de notre pays soif de découverte, conscience de l'Autre, imagination, solidarité en les invitant à regarder, apprendre ces enfants d'un autre monde dont ils ignoraient parfois jusqu'à l'existence et les modes et conditions de vie ; au delà de la connaissance d'un pays, inviter les enfants de France à communiquer, construire des échanges, agir pour aider ces copains du bout du monde, en apportant des solutions simples par des gestes simples à des problèmes concrets que nous pourrions entrevoir. Vaste et noble projet.
Nous fûmes ambitieux, en retenant une quarantaine de pays pour notre itinéraire. Première destination, le Guatemala. Suivraient les autres pays d'Amérique centrale. Puis l'Amérique du Sud, les Iles du Pacifique, l'Océanie, l'Asie, pour terminer par l'Afrique. La réalité comprima ces quarante pays en... seulement quinze. Fort heureusement, nous avions eu la présence d'esprit de mentionner, dans notre dossier de recherche de partenaires, que la liste des pays retenus ne constituait pas un parcours impératif, mais un menu à partir duquel nous déterminerions notre itinéraire selon les opportunités et l'intérêt des situations rencontrées. La seule certitude, billet d'avion aller simple en poche, demeurait le point de départ de notre aventure : Guatemala Ciudad.
Suite de l'aventure du Tour du Monde de l'Enfance, rendez-vous le lundi 11 juin 2007
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Corinne 06/06/2007 22:09
isabelle56 04/06/2007 21:30