Bonjour à toutes et à tous,
Photo : Désert de l'Adrar, en Mauritanie, au départ de Chinguetti, l'une des sept villes saintes de l'Islam reputée pour ses innombrables bibliothèques privées recelant des trésors de littérature et de livres de médecine, d'art, de sciences du monde arabe et de toutes les nationalités faisant escale dans cette oasis sur la route des caravanes.
Décembre 2002. Je suis fatiguée, lasse d'un certain nombre de difficultés à surmonter. J'ai besoin de prendre l'air. Je rêve du désert depuis longtemps. Je n'ai encore jamais volé vers les dunes de sable, à l'exception de quelques heures dans le Sahara tunisien. Nous sommes le mercredi. Je consulte le catalogue de Club Aventure. Je voyage rarement en groupe, mais je ne me vois pas partir seule en plein désert. Un minimum de logistique s'impose. J'ai apprécié les prestations de Club Aventure lors de mon trek dans le Sanctuaire des Annapurnas au Népal en novembre 2001, et d'une randonnée préparatoire dans le Lubéron français en juillet 2000. Je feuillette le catalogue. Une petite voix me désigne le trek, de niveau facile, dénommé "du massif de l'Adrar aux dunes de Chinguetti".
Ai-je alors ressenti l'appel pressant du désert ? Je dois partir, de manière imminente. C'est le moment. Le prochain départ est le dimanche. J'ai quatre jours pour préparer mon voyage. Qu'à cela ne tienne. J'ai trouvé ce qu'il me faut. Une semaine dans le désert mauritanien, "porte du Monde Arabe et du Sahara, habitée depuis toujours par des populations nomades et possédant de nombreux vestiges préhistoriques. L'empire des sables a sa forteresse : l'Adrar, un immense plateau tabulaire dont les effondrements ont sculpté des paysages féériques", dixit le catalogue de l'agence spécialisée dans les randonnées-voyages.
J'appelle Club Aventure. C'est encore possible. Extrêmement juste mais possible. J'expédie mon passeport en Chronopost, je réserve mes billets de train pour Paris, l'hôtel proche de l'aéroport, je boucle mes bagages. Le désert est propice à l'essentiel. Le dimanche, à cinq heures du matin, je suis à l'aéroport. J'ai peu dormi. L'hôtel n'a rien trouvé de mieux que de déclencher une alarme incendie en pleine nuit. Alors que l'on nous demande d'évacuer l'hôtel sans nos bagages, je m'y oppose. Je ne veux pas louper mon vol. Je m'habille en quatrième vitesse, je prends mon sac à dos, mon sac photo, mes chaussures de randonnée dans une main, et je fonce comme les autres vers la sortie. Certains se retrouvent en pyjama sur le trottoir, moi je suis habillée, avec mes sacs et mes chaussures, prête au départ.
Après quatre heures de vol, nous arrivons à Atar. Nos organisateurs ont scindé le groupe en deux. Nous sommes cinq touristes. Notre guide Sidi nous attend. Nous serons accompagnés par une cuisinière, quatre chameliers, deux chèvres et quatre poulets. L'autre groupe compte onze voyageurs. Nous sommes des privilégiés. Chaque membre de notre petit groupe s'est inscrit quasiment à la dernière minute, pour des raisons diverses. Il y a Laure, Corinne, Nicolas, Xavier et moi. Ravis de ce privilège. Randonner dans le désert en cohorte d'une vingtaine de personnes, autant de chameaux et de chameliers n'engagent guère à l'écoute du silence... Notre aventure se déroulera sous les meilleurs auspices. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour la suite du voyage.
Suite de l'aventure, le dimanche 24 juin 2007
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isabelle56 14/06/2007 11:01